Avec le temps qui passe , le poids ou plutôt le surpoids, parfois l hérédité, ou encore le travail physique, toutes les articulations et particulièrement celles qui nous portent s'usent. Cette usure c'est ce qu' on nomme arthrose.
Après avoir essayé le traitement médical pour traiter cette arthrose et face à son échec, le traitement de référence est la solution chirurgicale.
Le principe de la prothèse de genou est de "ressurfaçer" les deux extrémités osseuses que forment l articulation.
L épaisseur totale de la prothèse correspond exactement à l' épaisseur de l 'usure. Un peu comme si on appliquait un nouveau papier peint sur le mur de votre chambre après avoir retiré le papier usé précédent.
Vous souffrez du genou et le chirurgien consulté vous a proposé le remplacement de votre articulation par une prothèse totale.
Afin de prendre la décision de vous faire opérer en toute connaissance, vous devez être informé(e) des risques encourus et des suites normalement prévisibles de l’intervention.
Le genou désigne l'articulation située entre le fémur(os de la cuisse) etle tibia (os de la jambe), il fonctionne à peu près comme une charnière, avec des mouvements qui permettent de fléchir et d’étendre la jambe. Cette articulation est indispensable à la marche, la pratique des escaliers, l'accroupissement et toutes les activités sportives.
Le genou est composé de trois os, le fémur, le tibia, la rotule (ou patella). Il est stabilisé quelle que soit sa position, par plusieurs ligaments situés de chaque côté, mais aussi au centre de l’articulation (classiquesligaments croisés).
Les ménisques s’interposent entre le fémur et le tibia et servent d’amortisseur. La rotule est située devant l’extrémité inférieure du fémur et coulisse dans une gorge : c’est la troisième articulation (fémoro-patellaire). La rotule est solidaire du muscle quadriceps et est reliée au tibia par un tendon (ligament patellaire) ; elle transmet et augmente la force musculaire du quadriceps lors de l’extension du genou (effet de poulie). Les muscles situés en arrière de la cuisse assurent la flexion du genou. Le cartilage de l’une ou de plusieurs de ces trois articulations peut être altéré.
L’atteinte de votre genou peut avoir différentes origines :
L’usure du cartilage (interposé entre fémur et tibia) entraine une dégradation des ménisques et la déformation du membre inférieur peut s’aggraver.
L’articulation s’enraidit et une boiterie apparaît. Les douleurs sont localisées sur une partie ou tout le genou selon l’endroit où le cartilage s’use.
Votre genou peut se dérober, gonfler (épanchement de synovie). La mobilité se réduit et dans certains cas, il n’est plus possible d’étendre à fond le genou (flessum). L’aggravation est constante mais sa rapidité varie d’une personne à l’autre.
Il n’existe aucun traitement médical à ce jour qui permet d’éviter l’arthrose. Il est parfois possible de ralentir son évolution en évitant les sports et les activités qui sollicitent trop le genou et en diminuant une éventuelle surcharge liée à un excès de poids.
Si les médicaments pour lutter contre la douleur, les anti-inflammatoires, voire des infiltrations (corticoïdes, acide hyaluronique) ne sont plus efficaces, une intervention chirurgicale est alors discutée.
Quand l'usure est trop importante ou elle touche plusieurs zones, c'est une prothèse totale de genou que votre chirurgien a décidé de mettre en place.
En l’absence de traitement, l’évolution habituelle est l’aggravation progressive plus ou moins rapide de cette atteinte avec diminution de l’autonomie et invalidité croissante.
Votre chirurgien ne prendra cette décision qu’en accord avec l’anesthésiste si votre état de santé est compatible avec cette attitude. N’hésitez pas à poser toutes les questions si cette orientation vous est proposée.
Le chirurgien vous a prescrit un bilan radiographique, parfois un scanner ou une IRM
L’anesthésiste vous demandera de faire une prise de sang, un examen cardiovasculaire en fonction de votre âge et parfois d’autres examens selon vos antécédents.
L’intervention est pratiquée sous anesthésie générale, ou anesthésie du bas du corps (rachianesthésie ou anesthésie péridurale). C’est le médecin anesthésiste qui vous précisera, lors de sa consultation préopératoire, les modalités, les bénéfices et les risques de l’anesthésie choisie. Il faudra impérativement lui signaler tous vos antécédents médicaux, allergies, et préciser votre état dentaire.
Il vous parlera aussi des moyens mis en œuvre pour diminuer au maximum la douleur après l’intervention.
N’hésitez pas à lui poser toutes les questions que vous jugerez utiles.
L’articulation est ouverte en avant du genou, les cicatrices varient en fonction de votre corpulence et de la déformation du membre.
Pour préparer les os, la rotule est déplacée temporairement sur le côté du genou et une série d’instruments permet de couper les os avec précision.
La prothèse se compose d’une pièce fémorale métallique qui reproduit la surface articulaire du fémur, d’une embase tibiale métallique recouverte d’une pièce en polyéthylène (polymère très résistant) qui s'interpose entre le fémur et le tibia.
Ces différents composants sont soit fixés par un ciment acrylique (sorte de résine à prise rapide), soit sans ciment, la fixation se fait par l’os lui-même qui repousse dans toutes les anfractuosités de la prothèse et ainsi la stabilise.
Votre chirurgien lorsqu'il vous a examiné et qu’il a regardé votre bilan radiologique a fait le choix du modèle de prothèse adapté à votre cas .
Un acte chirurgical n’est JAMAIS un acte anodin. Quelles que soient les précautions prises, le « risque zéro » n’existe pas. Lorsque vous décidez de vous faire opérer, vous devez en avoir conscience et mettre en balance les risques avec le bénéfice attendu d’une intervention (= balance bénéfice/risque). Il est impossible d’établir une liste exhaustive des complications.
IL EST DONC INDISPENSABLE D’EN PRENDRE CONNAISSANCE EN CONSIDERANT QUE, MEME PEU FREQUENTES, ELLES PEUVENT VOUS CONCERNER.
Votre chirurgien est là pour accompagner votre choix, il est à votre disposition pour vous fournir toute l’information nécessaire avant l’intervention, vous assurer qu'il fera tout son possible pour réaliser le geste technique le plus parfait possible et qu'il prendra en charge les suites opératoires en association avec le médecin anesthésiste.
Aussi inconfortable que cela puisse être pour vous, il peut, en cas d’événement imprévu, être amené à reporter, interrompre ou modifier votre intervention.
Votre anesthésiste veillera à prendre toutes les précautions pour adapter votre anesthésie et l’encadrement médical de vos suites opératoires à votre état de santé.
La prothèse de genou est quasiment sous la peau, le tabac perturbe la cicatrisation, il est donc indispensable d’arrêter de fumer au moins un mois avant l’opération.
Votre chirurgien a choisi la prothèse de genou qui semble la plus adaptée à votre cas, cependant, il peut arriver que la qualité de vos os, de vos ligaments, l’importance de l’usure nécessite des gestes complémentaires voire un changement de type de prothèse ou une nouvelle intervention.
Des complications peuvent survenir pendant l’intervention :
Malgré toutes les précautions lors du geste chirurgical, il peut se produire, dans de rares cas, des complications, souvent aussitôt soignées par un traitement adapté :
Complications précoces :
Complications tardives :
Remplacement de la Prothèse :
Toutes les complications citées peuvent imposer de réaliser des traitements complémentaires, médicaux ou chirurgicaux adaptés à votre état.
Dans la plupart des cas on vit normalement avec une prothèse totale de genou, mais cela nécessite toutefois quelques précautions. Seul votre genou a été remplacé, mais le reste de votre organisme est inchangé et vous devrez adapter votre activité à votre condition physique.
Il faut le plus souvent plusieurs mois pour tirer tout le bénéfice de l’opération.
En pratique il faut attendre au moins 6 mois pour que le résultat soit obtenu avec parfois un genou "oublié". Au-delà de ces 6 mois il n’est pas rare que le genou reste sensible et fatigable à l’occasion d’efforts prolongés, d'accroupissement ou de position "à genoux". Ceci ne doit pas vous décourager. Le temps de la cicatrisation, de l’adaptation de votre squelette à votre prothèse et de la récupération de votre souplesse et de votre force est long.
La conduite automobile : Plusieurs études ont montré qu’après l’intervention, il est nécessaire d’attendre quatre à six semaines, pour retrouver les réflexes nécessaires à une conduite sûre.
Le sport : Non seulement le sport n’est pas contre-indiqué mais, au contraire, la pratique d’un sport d’entretien adapté à votre état général vous sera bénéfique.
La marche, la course prudente, le vélo, la natation, le golf seront les bienvenus. Par contre, les sports qui soumettront votre articulation à des traumatismes (ski, football, rugby), à des mouvements extrêmes ou des impacts violents, (parachutisme, sports de combat...) peuvent être dangereux pour votre prothèse plus encore qu’ils l’étaient pour votre genou « naturel ». Parlez-en avec votre chirurgien.
1) Préparation à l’intervention :
2) L’hospitalisation :
Au moment de votre admission, il faut signaler tout événement qui aurait pu arriver depuis votre dernière consultation : toute maladie (en particulier toute infection), problème de peau (plaie, infection, rougeur), tout changement de votre traitement médicamenteux, infiltration de votre articulation, prise d’un traitement qui vous avait été déconseillé, oubli d’un examen que vous deviez réaliser. Il est parfois préférable de différer votre intervention si votre sécurité est en jeu.
Lors de votre hospitalisation, votre nom, l’intervention pour laquelle vous êtes hospitalisé(e), le côté de l’opération, vous seront demandés à de nombreuses reprises (certains chirurgiens appliquent sur la zone opérée ou à proximité une ou plusieurs marques avec un feutre dermographique). Il s’agit de précautions obligatoires qui ont démontré leur efficacité pour assurer votre sécurité.
Durant la durée de votre hospitalisation, vous serez pris en charge par votre chirurgien, l’anesthésiste, et le personnel médical et paramédical de l’établissement. Respectez scrupuleusement les consignes qu’ils vous donneront car elles vous protègent. Si vous ne les comprenez pas, n’hésitez pas à demander des explications.
La durée de l’hospitalisation dépend de l’intervention pratiquée, des suites opératoires, de votre état général, mais aussi des conditions de votre retour à domicile.
À la sortie de l’hôpital ou de la clinique, vous pouvez regagner votre domicile ; toutefois dans certains cas il pourra vous être proposé un séjour en centre de convalescence (si vous vivez seul(e) par exemple) ou en centre de rééducation (en cas de rééducation difficile).
3) Le retour à domicile :
Dès votre retour, contactez votre médecin traitant : l’établissement dans lequel vous avez été hospitalisé est un milieu médical très sécurisé, votre domicile est au contraire un univers moins protégé. L’aide de votre médecin traitant doit accompagner cette transition. Remettezlui les courriers de votre chirurgien et de votre anesthésiste s’il ne les a pas déjà reçus par la poste. Deux points doivent être particulièrement surveillés :
A. Cicatrice et fils ou agrafes :
Un pansement est le plus souvent réalisé le jour de la sortie. N’y touchez pas. Il protège la cicatrice. Il sera renouvelé par une infirmière de ville à domicile ou à proximité de chez vous selon les consignes de votre chirurgien. Les fils, selon l’habitude du chirurgien, peuvent être :
B. Traitement médical
4) La rééducation :
5) questions souvent posées par les patients :